Confrontée à la fonte progressive de ses ressources (dotation générale de fonctionnement, taxe d'habitation), Saint-Juéry doit trouver les moyens de financer ses politiques publiques. Tous les candidats promettent une gestion rigoureuse du budget municipal et du levier fiscal.
A ce jours, Saint-Juéry n'a pas de budget primitif pour l'année 2020. Il va échoir à la prochaine majorité municipale de voter les dépenses, les recettes et donc les taux d'imposition locale. Pour les opposants à Jean-Paul Raynaud, cette situation laisse présager une situation financière délicate pour la commune. Mais le maire-sortant étant candidat à sa propre succession, on l'imagine mal camoufler des comptes dans le rouge. Il est probable en revanche que l'on ait trouvé opportun de repousser au printemps une éventuelle augmentation de impôts.
Des trois candidats en lice, c'est Dominique Baloup a été le plus méticuleux dans la présentation de ses choix budgétaires. La tête de liste Force citoyenne de progrès estime qu'en dépit du contexte difficile, le service public communal, la reconstruction du coeur de ville et le soutien aux associations doivent être sanctuarisés. Mais le principal de collège anticipe un fort taux d'endettement dopé par les investissements de la municipalité sortante et se prépare à devoir imposer des "efforts drastiques" pour retrouver des marges de manœuvre.
David Donnez promet quant à lui d'opérer une gestion durable et rigoureuse des finances de la ville, en prônant une approche sur le temps long et se pose en garant de la maîtrise de la pression fiscale.
Enfin, Jean-Paul Raynaud n'écarte pas la compensation de la suppression de la taxe d'habitation par une augmentation de la fiscalité locale mais indique vouloir poursuivre les efforts entamés depuis 2014 en matière de maîtrise des dépenses à travers un plan d'économie et le recours plus fréquent à des partenariats financiers avec d'autres collectivités et institutions.
Effectivement, monsieur Baloup a mis le doigt où ça fait mal, en soulignant l'absence de données budgétaires qui pourraient réserver de mauvaises surprises une fois les élections passées.
RépondreSupprimerQuant à la taxe d'habitation, l'impact réel sera à partir de 2023, s'il y en a un. Monsieur Raynaud ne peut surtout pas invoquer ce point pour 2020. Il aurait mieux fait d'éviter les dépenses actuelles, cela aurait été de meilleure gestion quant on présume des baisses de recettes